L'aube des mythes Quand les premiers Sapiens parlaient de l'Au-delà
Dans le sillage de Cosmogonies, Julien d’Huy nous entraîne dans un voyage passionnant sur les traces des premiers mythes de l’humanité relatifs à la mort.
On sait bien peu de choses sur la façon dont nos ancêtres préhistoriques concevaient la mort. Le faible nombre de sépultures paléolithiques attestées, la difficulté à interpréter les vestiges qui y ont été retrouvées ou à attribuer l’enterrement et le traitement réservé aux corps à des rituels funéraires ne permettent guère d’en inférer des représentations.? ?
Pourtant, les humains modernes, avant leur sortie d’Afrique, devaient avoir des croyances sur la mort. Leur refuser de s’interroger sur ce « grand peut-être », au même titre que nous le faisons, reviendrait à oublier notre appartenance commune à une même espèce. Mais comment combler les lacunes de l’archéologie ? Après Cosmogonies, qui avait démontré la robustesse des méthodes phylomythologiques pour reconstituer les mythes de notre lointain passé en retraçant leur généalogie, Julien d’Huy s’attelle ici à répondre à des questions fondamentales : à quoi les premiers Homo sapiens attribuaient-ils leur finitude ? Selon eux, l’humanité était-elle mortelle à l’origine et, dans le cas contraire, comment l’était-elle devenue ? Sous quelles formes envisageaient-ils leur dernière demeure et le chemin qui y menait ? Croyaient-ils en une vie après la mort et à la possibilité de revenir de l’autre monde ? Comment concevaient-ils les relations entre les morts et les vivants ?
Au fil des pages apparaît la force avec laquelle certains mythes hérités de nos prédécesseurs continuent à nous influencer dans l’art, la philosophie, la religion, voire la science, secrétant toujours un puissant imaginaire autour de notre questionnement ultime.